La morte n’est pas la fin de la vie.
Endless explore notre connexion émotionnelle avec les personnes disparues. Le projet est né d’une question simple : et si nous pouvions repenser notre relation avec les morts ?
Dans la culture chinoise, la mort n’est pas une fin : nous croyons que les défunts continuent de vivre dans un autre monde. Avec ma famille, nous fabriquons pendant une semaine, voire plusieurs semaines, des modèles en papier — maisons, vêtements ou autres objets — puis nous les brûlons. Nous croyons que ces objets, une fois brûlés, atteignent l’autre monde et transmettent notre attention et notre affection à nos proches décédés. Ce lien invisible est au cœur du projet, et je souhaitais le présenter de manière douce, moderne et personnelle.
J’ai créé différentes polices pour chaque personne décédée, entre lisible et illisible, ressemblant à la fois à des lettres, des symboles, des images ou des codes. Plutôt que de raconter des histoires avec des mots, j’utilise des nombres : naissance, séparation, réussite, amour, mort… Cela forme une sorte de biographie silencieuse à décoder, conservant la mémoire de la vie de chacun. Endless explore ainsi le deuil et le souvenir, montrant que se remémorer quelqu’un peut être doux, vivant et poétique, et nous aide à continuer à avancer.